La SISM 2013, du 18 au 30 Mars.
Organisée par l’association Arpsydemio à Marseille.
Editorial
Depuis des années nous nous battons autour de la question du logement en psychiatrie,
et nous avons le sentiment que rien ne bouge vraiment. Il ne se crée pas de dynamique,
pas de mouvement social, pas d’exigence politique, peu d’engagement des structures
de soins… Pourquoi est-ce si difficile ? Peut-être avons-nous aussi sous-estimé le poids
des représentations car si l’on interroge le grand public, il considère en majorité
que les personnes qui souffrent de troubles psychiques doivent vivre… à l’hôpital !
Aussi quand nous demandons des logements pour que ces usagers vivent dans la Cité, comme tout le monde, nous nous heurtons à une question tabou qui a traversé les siècles (ceux justement qui ont construit l’asile) : ces personnes qui souffrent de troubles psychiques ne voient toujours pas leur place reconnue dans la Cité. Or, nous sommes en 2013,
la science et la médecine ont accompli des progrès extraordinaires, mais la question
de la folie et de la maladie mentale fait toujours aussi peur.
En 2005, une loi « pour l’égalité des droits et des chances » a enfin reconnu l’existence
du handicap psychique, c’est-à-dire a écrit que celui-ci, de ce fait, peut provoquer
des difficultés sociales d’adaptation et d’intégration, des difficultés relationnelles ou encore professionnelles. Pourtant peu de changements sont observés, toujours les mêmes refus,
les mêmes fins de non-recevoir… C’est donc dans l’Histoire que nous irons chercher
les causes de ce rejet profond, de cette véritable discrimination contre laquelle nous devons continuer à lutter de toutes nos forces.
Pour cela, nous avons demandé à des collègues belges et italiens de venir nous aider
à comprendre leurs pratiques, dans le quotidien. Nous réfléchirons avec eux, aux différentes organisations du soin et de l’accompagnement qui ouvrent les portes de la vie dans la Cité.
Le logement est en soi thérapeutique, l’accession à cet espace de vie qui peut enfin se dire privé porte le patient vers son avenir, le construit, le place sur un pied d’égalité
avec les autres. Les pouvoirs publics doivent prendre le parti de porter des projets innovants qui permettent à ces sujets fragilisés d’accéder à des logements, base d’une pensée citoyenne de qualité…
Durant cette SISM, des équipes du sanitaire, du médico-social ou du social, des usagers
et des familles interrogeront l’étape de la préparation à habiter un logement, puis celle
de l’accompagnement et du suivi. Quand faut-il intervenir ? A partir de quand est-on intrusif ? Qui décide de l’opportunité d’une visite à domicile ? Les soignants, les travailleurs sociaux,
la famille, les usagers ? Quelles sont les limites, comment se former à ces problématiques ?
La question de l’entourage, du voisinage, celle de la bienveillance, de la bientraitance restent aussi centrales. Cette année, nous avons choisi d’illustrer notre propos par des films,
avec l’aide du CNASM de Lorquin, qui permettront de poursuivre les échanges croisés entre soignants, usagers, familles et élus.
Nous espérons que les journalistes seront présents, et aussi intéressés par le monde
de la psychiatrie et de la santé mentale, qu’ils l’ont été il y a si peu de temps.
Nous souhaitons leur participation afin de débattre de l’image qu’ils véhiculent
dans les medias. Ils sont les bienvenus, pour cette SISM 2013, au colloque,
mais aussi dans toutes les manifestations qui se dérouleront dans la Ville et notamment
lors des journées portes ouvertes.
Soyez nombreux, comme chaque année à venir réfléchir avec nous… et encore
plus cette année ou Marseille est capitale de la Culture, symbole d’ouverture, de tolérance
et de solidarité !
L’équipe d’ARPSYDÉMIO
TARIFS Formation continue Famille Tarif réduit (étudiants, AAH, RSA, chômeurs sur justificatifs) Professionnel |
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